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Lennie Coindeaux

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Le Misanthrope- article de Léa Goujon pour "Curiosité et Audace"
 

Le Misanthrope @Théâtre Douze.

 
Depuis sa création la compagnie Etincelle sillonne l'hexagone avec son même mot d'ordre : faire revivre les grands textes.
Pendant la saison estivale, elle proposait au Lucernaire la première mise en scène de Légende d'une vie qui a valu à son comédien Lennie Coindeaux le titre de Meilleur comédien pour un premier rôle aux P'tits Molières 2017. En cette saison hivernale, la compagnie s'est affairée autour du Misanthrope de Molière pour une série de dates au Théâtre Douze.
 
Comme la plupart des pièces du dramaturge, Le Misanthrope n'échappe pas à l'universalité et intemporalité.
C'est pourquoi Caroline Rainette a choisi de le transposer de nos jours. Tantôt dans les couloirs d'un tribunal, à la cour ou en boîte, elle casse le code d'unité de lieu voulu par le théâtre. Pari réussi. La metteure en scène originaire de Chartres prend également le parti de retirer quelques personnages pour se recentrer sur l'essentiel. Leurs absences ne généreront aucun impact et rendent la pièce encore plus accessible, plus fluide.
 
Avec la même exigence que Légende d'une vie, la compagnie livre une prestation convaincante. Lennie Coindeaux campe un Alceste terrible, impitoyable avec ses semblables. En lui confiant le rôle d'Alceste, Caroline Rainette casse l'image d'un personnage plutôt vieux jeu à la limite du réactionnaire. Autour de lui s'activent Jérémie Hamon, Bruno Aumand, Camille Cieutat et Caroline Rainette qui manient les alexandrins non sans talent. Cette dernière s'est réservé le rôle d'une Célimène indépendante, légère et élégante. Tous ensemble, ils portent et parviennent à faire résonner un texte qui se peut résolument contemporain. 
 
                                                                         Léa Goujon, le 16/12/2018.


Alceste en quête d’absolu, aussi sublime, ridicule et décalé que Don Quichotte et Cyrano de Bergerac

« Le Misanthrope » de Molière, Au Théâtre Douze.


Comme le suggère l’affiche sobre et symbolique (cœur, balance, épée et mains), cette comédie de Molière aux accents sombres et désenchantés nous parle d’un être divisé entre l’amitié, l’amour et ses idéaux, au milieu des conflits du pouvoir, de la justice et du cœur. Tout en conservant l’alexandrin et l’orthographe d’antan mais avec une vivacité et une souplesse qui font oublier les contraintes de la langue classique et des unités (lieu et temps sont ici réaménagés), la mise en scène moderne et dynamique souligne les aspects intemporels et universels d’une pièce revisitée et allégée. À plus de 350 ans de distance, rien n’a changé et les réseaux sociaux qui ont remplacé les cercles de la vie mondaine sont tout aussi influents et parfois pernicieux.


Ce jeune misanthrope n’appartient pas la galerie moliéresque habituelle d’hommes d’âge mûr et aigris : il est plus proche de ces jeunes gens épris de liberté en conflit avec l’ancienne génération que des Harpagon, Argan et autres Orgon et barbons barbants. Fougueux, voire violent dans ses emportements, il est pris dans les jeux de la manipulation et de la séduction et il souffre surtout d’un dilemme entre son intransigeance et son désir masochiste qui le pousse dans les bras d’une femme coquette et narcissique. En effet inconstante, légère et frivole, Célimène est aux antipodes de ses idéaux et de ses aspirations. Elle apparaît sous les traits d’une femme moderne, indépendante et jalouse de sa liberté.


Cette pièce ainsi dépoussiérée est d’une étrange actualité avec les démêlés de la justice puisque le procès d’Alceste est au cœur de la pièce et entre en concurrence avec l’intrigue sentimentale, malmenant quelque peu l’unité d’action. Les relations humaines sont conflictuelles et troubles dans une société dominée par les apparences et la tromperie généralisée, tendances qui exaspèrent notre homme et lui font oublier toutes les contraintes de la politesse et de la courtoisie mondaines. La lecture du poème par son auteur vaniteux est un moment moliéresque familier et rappelle une scène similaire dans Les Précieuses ridicules ou Les Femmes savantes, de même que Célimène est sommée de s’expliquer, piégée entre ses deux soupirants comme Dom Juan coincé entre les deux paysannes séduites.


Le décor et l’atmosphère sont minimalistes : une machine à café dans un palais de justice, avocats et magistrate à lunettes et en tenue de circonstance, quelques chaises (on est plus proche parfois de Ionesco que de l’atmosphère classique habituelle), les lumières colorées et scintillantes d’une boîte de nuit, flûtes et bouteille de champagne, musiques inattendues (Haendel, Bizet) sans aucun temps mort. Pas de perruques, de dentelles ni de rubans verts mais des robes chics et courtes pour l’élégante Célimène et sa cousine Eliante, plus longue pour la prude Arsinoé. Quant au jeune Alceste, en blouson, jean, chemise bleue et sac en bandoulière, buvant et fumant tout en fulminant, il arpente la scène et se démène comme un diable dans un monde qui lui semble de plus en plus étrange(r) et insupportable, alors que chacun préoccupé par son image, joue avec tablettes et téléphones sur les nouveaux réseaux de la sociabilité urbaine alors que mondanité et vanité n’ont jamais cessé de rimer. D’où la tentation du désert et d’une solitude pleine de vérité et de profondeur retrouvées pour un Alceste en quête d’absolu, aussi sublime, ridicule et décalé que Don Quichotte et Cyrano de Bergerac.

                                                                                                                                                                                                   Ton That Thanh Van, le 28/11/2018




Le Misanthrope, au coeur des rouages de la Justice et du Pouvoir
" J'AI POUR MOI LA JUSTICE, ET JE PERDS MON PROCÈS" Le Misanthrope dans une mise en scène au cœur des rouages de la "Justice et du Pouvoir" arrive bientôt sur...non pas vos écrans...mais sur la très belle scène du Théâtre Douze à partir du 22 NOVEMBRE. #EtincelleCompagnie #Theatre #Justice #Pouvoir #Misanthrope #Molière #Avocat #Bâtonnier #MisanthropeParis #TheatreDouze

Article de Carré Or Tv pour Légende d'une vie au Lucernaire

Intelligent, sensible et bien joué !

 

Cette pièce de Stefan Zweig moins connue du grand public est ressortie des cartons ces dernières années. La présente adaptation est tout à fait originale, réalisée conjointement par Caroline Rainette, fondatrice de la compagnie théâtrale l’Etincelle et de Lennie Coindeaux excellent comédien remarqué dans son rôle de Stanislas dans l’Aigle à deux têtes de Cocteau.

Plus épurée que l’originale, avec deux tableaux et deux personnages principaux.

Friedrich, fils de Karl, interprété par Lennie Coindeaux et Caroline Rainette dans le rôle de Clarissa, biographe de Karl Amadeus Franck, au service de l’auteur et désormais de son épouse Léonore.

Le premier tableau pourrait s’intituler : « A l’ombre de la puissance du Père ».

Chacun sait combien il est difficile d’être le fils de. Fils d’un grand comédien, d’un grand sportif… La liste est longue et toujours d’actualité. Friedrich suit consciemment ou non les traces de son père en composant à son tour des poèmes. Parce qu’il est le fruit de ce génie littéraire, sa mère veut le propulser devant les grands de ce monde, en organisant une réception dans ce Mausolée de la littérature dédié au grand Karl.

Le culte est toujours bien vivant, célébré et entretenu par sa mère qui a consacré sa vie à créer la Légende de Karl Amadeus Franck et a bien l’intention de perdurer son génie en la personne de son fils. Lennie Coindeaux interprète avec justesse ce jeune homme timoré, écrasé par la toute-puissance paternelle, même posthume !

La statue coulée dans le bronze de son père le paralyse totalement, au point de ne pouvoir même s’exprimer en public. Il perd toute confiance en lui. » Ils ont commencé à m’admirer et à m’honorer de leurs discours indélicats avant même que j’aie écrit un seul vers. Il ne veut plus être le fils de ce génie, être comparé à Karl l’empêche de vivre et de s’épanouir aussi bien dans sa vie personnelle que dans son art. Il n’en peut plus de cette gloire paternelle qui lui colle à la peau, mais il n’a pas la force de lutter, de s’imposer, il étouffe mais ne sait pas comment résister à cette angoisse.

Caroline Rainette, dans le rôle de Clarissa va et vient sur scène avec une grande aisance, tout semble reposer sur cette femme forte, engagée par la grande Maison de Mr et Mme Karl.

C’est une sorte d’impresario des temps modernes, le téléphone sonne avec la voix de Patrick Poivre d’Arvor critique d’art. Clarissa encourage ce jeune homme à surpasser ses appréhensions, car Friedrich ne peut échapper à sa destinée il doit l’assumer.

Il est le fils du grand Karl. L’auteur se plaît à égratigner la bourgeoisie, la courtisanerie, ces bienfaiteurs et adorateurs par héritage qui n’attendent qu’une seule chose que » le Fils de » s’effondre. L’hypocrisie, le conformisme moral de la société dite bien-pensante sont de véritables cancers !

Le second tableau ou » Chute d’une légende ».

Romain Rolland a comparé Stefan Zweig à un chasseur d’âmes. Dans cette pièce, l’auteur déterre les secrets de famille.

Les non-dits, les silences, les mensonges de tout une vie !

Lorsque la vérité éclate, elle est souvent dévastatrice, voir mortifère, mais dans Légende d’une vie, elle est totalement salvatrice pour Friedrich.

 « Je veux être le fils d’un être humain et non pas d’une légende ». Ce père au firmament redevient un homme avec ses qualités mais aussi ses faiblesses.

Friedrich peut enfin l’aimer comme un père. Il revendique sa propre identité, il ne sera plus jamais ce jeune homme sous influence qui a caché comme son père celle qu’il aime. Nous assistons ainsi à la résurrection de Friedrich. Clarissa à son tour ne veut plus tricher. Il est temps de rétablir la vérité. Si elle a accepté cette duplicité jusqu’à ce jour, cette mascarade, c’était pour perpétuer la légende, elle veut désormais livrer au grand public l’authentique biographie de Karl Amadeus Franck.

Délivrée ainsi du poids des mensonges.

Stefan Zweig a voulu que cette pièce soit positive. La recherche absolue de la vérité fait l’amour vainqueur de tout.

Le thème de la vérité : Sujet au combien brûlant de notre actualité !

La mise en scène tout à fait novatrice, avec ses effets vocaux et ses projections visuelles donnent un nouveau souffle à ‘Légende d’une vie ».



Légende d'une vie Saison 2018 au Théâtre du Lucernaire
Je suis très heureux de vous annoncer que Légende d'une vie - Stefan Zweig se jouera toute la saison 2018 et posera ses valises quelques mois (73 dates) au prestigieux Théâtre du Lucernaire . Avec ma partenaire Caroline Raine .

L'Aigle à deux têtes- Jean Cocteau
Le vendredi 7 avril 2017 à 14h15 et 20h30 au Théâtre de Cambrai

La jeune reine d’un royaume imaginaire vit dans le souvenir de son époux, le roi Frédéric, victime d’un attentat le matin de leurs noces. Depuis ce jour, triste et solitaire, tournée vers le passé, elle s’est retirée du monde et demeure enfermée dans ses châteaux où elle attend la mort. Celle-ci lui apparaît sous les traits de Stanislas, un jeune poète anarchiste qui fait irruption dans sa chambre pour la tuer. Blessé et poursuivi par la police du royaume, contre toute attente la reine va cacher ce jeune homme, Stanislas, sosie du roi tant aimé.

C'est l'étrange rencontre de deux destins opposés. Stanislas ne tarde pas à succomber au charme de la souveraine et renonce à son attentat. Fascinés l'un par l'autre, ces deux êtres que tout semble séparer se rejoignent par une communauté d'esprit. Un amour fulgurant, intense et insensé submerge les deux protagonistes dans un univers étouffant, où l’un et l’autre trahissent leur cause : elle devient anarchiste, il devient monarchiste. Mais la Cour, avec ses manœuvres secrètes et ses complots, referme son étau sur le couple. Stanislas comprend alors que rien n’est possible entre la reine et lui. Il s’empoisonne pour rendre à la reine sa vocation royale. Mais celle-ci renonce au pouvoir au profit d’un amour absolu en se servant de Stanislas pour recevoir le coup de grâce. Ainsi cette grande passion les mènera à l'accomplissement de leur destin : seule la mort pourra réunir le couple, tel « l'aigle à deux têtes ».

Mise en scène: Caroline Rainette

Avec: Caroline Rainette, Lennie Coindeaux, Bruno Aumand, Camille Cieutat, Paul Faroudja, Daniel Schröpfer.






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